La rareté de données fiables sur le rendement et le coût de l’enseignement postsecondaire au Canada est lamentable.
Nous avons réduit notre liste d’indicateurs à ceux qui sont disponibles pour toutes les provinces, et qui sont au moins raisonnablement fiables et récents. Les indicateurs relatifs aux collèges sont moins nombreux que ceux ayant trait aux universités, une situation essentiellement imputable au piètre état du réseau collégial à l’égard du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP). Nous avons également eu comme défi de trouver des indicateurs interprovinciaux fiables en matière de rendement pour les métiers et les programmes d’apprentissage.
En ce qui concerne les universités, il y a suffisamment d’indicateurs pour faire la synthèse du rendement provincial et mettre à l’essai le lien entre rendement et coût.
Pour ce qui est des collèges et des métiers, en raison du nombre moindre d’indicateurs de rendement dont nous disposons et de l’absence de données provinciales fiables sur le ratio coût étudiant, nous avons exclu les indicateurs de rendement propres aux collèges et aux métiers de la cote globale de rendement que nous avons calculée. En raison de telles limites dans les données, la corrélation rendement coût que nous examinons englobe donc strictement les universités.
Pour gérer, il faut mesurer… et c’est ce qui est mesuré qui est mené à bien. Si nous devons améliorer l’enseignement postsecondaire au Canada, il nous suffit d’en faire davantage pour recueillir et déclarer de façon uniformisée partout au Canada une information pertinente et significative sur la situation de nos systèmes et établissements d’enseignement postsecondaire, leur rendement et leurs résultats. Il ressort du présent rapport et des rapports antérieurs du COQES un nombre effarant de lacunes statistiques et de points qui échappent à notre connaissance sur l’enseignement postsecondaire au Canada. Nous avons créé des processus et des organismes pour recueillir des données pertinentes et utiles à l’échelle des provinces en vue d’évaluer l’état des soins de santé au Canada, de discerner les secteurs où il y a matière à amélioration, et de proposer des stratégies efficaces. Or, l’éducation devrait constituer une priorité tout aussi importante.